NUIT DOCILE : Une approche pudique du « Sexe tarifé ».
Ce montage vidéo, en hommage au cinéaste GUY GILLES*, fait suite au besoin de parler, si possible avec pudeur et justesse, des « relations sexuelles tarifées » qui font partie des enjeux** abordés par le LGBTQ NET GAY BAROMÈTRE.
Ce sujet délicat fût très présent dans les films d’auteur gays des années 80 (tel « L’Homme blessé de Patrice Chéreau ») et, c’est dans ce registre, que nous avons cherché inspiration. Notre choix s’est porté sur un film oublié du cinéaste GUY GILLES* : « NUIT DOCILE*** » (1987).
Durant une longue nuit, deux personnages blessés par la vie, un peintre, qui se tient au bord de la mort, et un jeune prostitué, Jeannot, qui l’a abordé dans le hall d’une gare.
Cette dernière nuit, ils errent dans Paris et, au fils de leurs conversations, le peintre impose ses thèmes et disserte sur la beauté, les passions douloureuses, la poésie alors que Jeannot, à fleur de peau, réplique avec des mots simples, qui « sonnent vrai » et font tout l’intérêt de ces extraits. Deux visions désespérées qui se font échos dans cette dernière nuit « docile ».
De ce long métrage, tourné en 1987 en 35 mm, nous avons « volé quelques minutes » et constitué 4 FRAGMENTS**** qui s’enchaînent, mais pourraient être lus dans un autre ordre. Ils esquissent une composition musicale : les conversations sont mixées sur la « Valse de Mélody Nelson » de Serge Gainsbourg dans sa version revisitée par Jane Birkin, dans l’album « Arabesque », un clin d’œil à l’Algérie, la terre natale de GUY GILLES.
Cette composition et ses dialogues, sombres comme la nuit que déroule ce long métrage*****, peuvent tout autant vous toucher, vous bouleverser, vous étourdir, que vous exaspérer.
+++++ NOTES
* Guy Gilles s’est éteint le 3 février 1996, des suites du sida, à l’âge de cinquante-sept ans. Sa bibliographie peut être consultée ici : http://www.guygilles.com/v2/biographi...
** ex. : l’abandon, l’errance, l’homophobie, le sexe tarifé, les discriminations, l’homoérotisme etc.
*** NUIT DOCILE 90 minutes. Fiction. Couleurs et N&B. 35mm.(1987) avec Patrick Jouané, Pascal Kelaf, Claire Nebout, Philippe Dumont, Jean-Marie Proslier, Piéral, Françoise Arnoul, Jean Dasté, Patrick Penn, Marie Valérie, Catherine Belkoja - Scénario et dialogues :Guy Gilles, collaboration de Pierre Fabre – Production Tracol, Les Films du Clair de terre.
Les détails sur la création de ce film et son élaboration sont proposés ici, et plus précisément, rapportés par un des plus proches collaborateurs de l’auteur, Jérôme Pescayré : http://www.guygilles.com/v2/presse.ph...
****4 FRAGMENTS : #1 LA GARE/LA RENCONTRE, #2 LA CABINE, #3 COLLAGES, # 4 LE SEXE TARIFÉ
***** Introuvable en DVD, nous avions loué et présenté ce film (ainsi que LE JARDIN QUI BASCULE) lors d'événements culturels LGBT dans les années 80. Cet été 2018, 30 ans après, nous avons retrouvé une cassette VHS de ce film. Restaurer l’image fut impossible, nous avons donc coloré les séquences en lissant les artefacts. Les fragments 3 et 4 sont de meilleure qualité. Bonne lecture
Ce montage vidéo, en hommage au cinéaste GUY GILLES*, fait suite au besoin de parler, si possible avec pudeur et justesse, des « relations sexuelles tarifées » qui font partie des enjeux** abordés par le LGBTQ NET GAY BAROMÈTRE.
Ce sujet délicat fût très présent dans les films d’auteur gays des années 80 (tel « L’Homme blessé de Patrice Chéreau ») et, c’est dans ce registre, que nous avons cherché inspiration. Notre choix s’est porté sur un film oublié du cinéaste GUY GILLES* : « NUIT DOCILE*** » (1987).
Durant une longue nuit, deux personnages blessés par la vie, un peintre, qui se tient au bord de la mort, et un jeune prostitué, Jeannot, qui l’a abordé dans le hall d’une gare.
Cette dernière nuit, ils errent dans Paris et, au fils de leurs conversations, le peintre impose ses thèmes et disserte sur la beauté, les passions douloureuses, la poésie alors que Jeannot, à fleur de peau, réplique avec des mots simples, qui « sonnent vrai » et font tout l’intérêt de ces extraits. Deux visions désespérées qui se font échos dans cette dernière nuit « docile ».
De ce long métrage, tourné en 1987 en 35 mm, nous avons « volé quelques minutes » et constitué 4 FRAGMENTS**** qui s’enchaînent, mais pourraient être lus dans un autre ordre. Ils esquissent une composition musicale : les conversations sont mixées sur la « Valse de Mélody Nelson » de Serge Gainsbourg dans sa version revisitée par Jane Birkin, dans l’album « Arabesque », un clin d’œil à l’Algérie, la terre natale de GUY GILLES.
Cette composition et ses dialogues, sombres comme la nuit que déroule ce long métrage*****, peuvent tout autant vous toucher, vous bouleverser, vous étourdir, que vous exaspérer.
+++++ NOTES
* Guy Gilles s’est éteint le 3 février 1996, des suites du sida, à l’âge de cinquante-sept ans. Sa bibliographie peut être consultée ici : http://www.guygilles.com/v2/biographi...
** ex. : l’abandon, l’errance, l’homophobie, le sexe tarifé, les discriminations, l’homoérotisme etc.
*** NUIT DOCILE 90 minutes. Fiction. Couleurs et N&B. 35mm.(1987) avec Patrick Jouané, Pascal Kelaf, Claire Nebout, Philippe Dumont, Jean-Marie Proslier, Piéral, Françoise Arnoul, Jean Dasté, Patrick Penn, Marie Valérie, Catherine Belkoja - Scénario et dialogues :Guy Gilles, collaboration de Pierre Fabre – Production Tracol, Les Films du Clair de terre.
Les détails sur la création de ce film et son élaboration sont proposés ici, et plus précisément, rapportés par un des plus proches collaborateurs de l’auteur, Jérôme Pescayré : http://www.guygilles.com/v2/presse.ph...
****4 FRAGMENTS : #1 LA GARE/LA RENCONTRE, #2 LA CABINE, #3 COLLAGES, # 4 LE SEXE TARIFÉ
***** Introuvable en DVD, nous avions loué et présenté ce film (ainsi que LE JARDIN QUI BASCULE) lors d'événements culturels LGBT dans les années 80. Cet été 2018, 30 ans après, nous avons retrouvé une cassette VHS de ce film. Restaurer l’image fut impossible, nous avons donc coloré les séquences en lissant les artefacts. Les fragments 3 et 4 sont de meilleure qualité. Bonne lecture