VARIATION DU PROFIL SOCIOSEXUEL DES RÉPONDANT·E·S SELON LEUR IDENTITÉ DE GENRE.
Rappel : Entre la fin 2020 et mai 2022, le Net LGBTQI+ Baromètre français a permis de réunir les réponses de 3 649 personnes.
Dans l’échantillon, rappelons que 1,9% des participant·e·s s’identifiaient comme hommes trans, 1,7% comme femmes trans, et 9,4% comme non-binaires, agenres, intersexes, genderfluid, en questionnement ou autre, pour un total de 474 personnes (13,0%) qui sont issues de la diversité de genre sur 3 649.
Cette publication aborde don la variation du profil sosiosexuel des participant·e·s selon leur identité de genre.
Moins actifs sexuellement, les hommes trans rapportent, pour près du tiers d’entre eux (32,8%), avoir eu, dans l’année, au moins un partenaire occasionnel masculin et pour moins du sixième (12,8%), au moins une partenaire occasionnelle féminine.
La propension à rapporter des aventures avec des partenaires occasionnels masculins est bien plus importante chez les personnes non-binaires (54,5%) et chez les hommes cis (71,8%).
Sur le plan de l’usage des applications mobiles à des fins de rencontres, il peut être surprenant de voir que les hommes trans, les femmes cis et les personnes non-binaires ne sont qu’un tiers à en rapporter l’usage, contrairement aux autres répondant·e·s (environ la moitié). Cependant, cela peut être conséquent à une moindre recherche de partenaires sexuels.
En effet, les femmes trans et les personnes non-binaires rapportent, dans les 12 derniers mois, en moyenne 9 partenaires occasionnels masculins alors que les hommes trans en rapportent 13 et les hommes cis environ 17.
Du fait de leur orientation majoritairement homosexuelle, les femmes cis ne rapportent en moyenne que 4 partenaires occasionnels masculins dans les 12 derniers mois.
Les lieux de rencontre chargés sexuellement sont fréquentés par 16,6% des personnes non-binaires, mais le sont plus rarement par les hommes trans (7,2%) et femmes trans (6,6%).
Les pénétrations anales ou vaginales régulièrement non protégées par le préservatif avec des partenaires occasionnels masculins sont déclarées par 46,2% des femmes trans et par 47,7% des personnes non-binaires, alors qu’elles ne sont rapportées que par un tiers (35,0%) des hommes trans.
Les pénétrations non protégées en contexte de « sérodivergence possible » Lsont cependant déclarées de manière assez uniforme, soit par 28,6% des personnes non-binaires, 22,2% des hommes trans et 20,0% des femmes trans.
+++ Pour aller plus avant…
Ces résultats préliminaires démontrent l'intérêt et le potentiel de l'édition française 2021-22 du Baromètre, et permettent d'envisager des co-publications avec d'autres chercheurs travaillant sur les altérités de genre. L'intérêt de notre étude est de produire et de partager des données pour élargir les connaissances et transférer ces savoirs vers les communautés.
Note : Vous pouvez communiquer avec le responsable de l'étude au CNRS par courriel : alain.leobon@cnrs.fr et consulter la pièce jointe pour plus lire l'ensemble du dossier.
